Cette recette, c’est pour les flemmards mal
organisés. Y a rien à faire et vous pouvez l’oublier.
- Une
épaule d’agneau pour 4-5 pers.
- De la
sauge fraîche à gogo
- Une
cocotte en fonte avec couvercle creux
Pas la peine de prendre un gigot. Ça fait plus
riche, mais c’est plus cher, moins moelleux et ça risque de ne pas entrer dans
votre cocotte. A ce propos, demandez à votre boucher de vous cisailler l’os qui
dépasse, dans l’épaule.
Vous couchez la bête dans la cocotte, sans huile, avec
seulement un fond d’eau. Salez, poivrez et recouvrez, ou plutôt bourrez de
sauge fraîche (c’est ça, le problème, faut en trouver). Pour l’accompagner dans
sa délicate cuisson, vous pouvez lui offrir quelques gousses d’ail en
chemise ; ça ne changera pas le goût, mais il y aura toujours des amateurs
à l’arrivée.
Refermez le cercueil, et remplissez d’eau le
couvercle creux. L’eau va s’évaporer, mais avant l’évaporation, elle sera moins
chaude que l’intérieur de la cocotte, de sorte que la vapeur secrétée par la
bête retombera sur elle et celle-ci cuira douillettement dans son jus. Tout est là.
C’est parti pour 3, 4 ou 5 heures. Il faudra seulement surveiller que le
couvercle ne manque pas d’eau, parce qu’au-dessous, ça se dessécherait.
Je trouve que les tomates à la provençale font de
bonnes conjointes.