Le crumble, c’est une version frustre de la tarte,
la tarte du pauvre.
Une tarte, ça se prend au sérieux. Il faut veiller
aux proportions beurre-farine-eau sinon elle se brise. Elle demande à être bien
étalée avec des fruits bien rangés. Dans le pire des cas, elle exige de cuire
d’abord toute seule ou elle ne promet rien. Si vous oubliez de la piquer,
Madame fait des cloques... Bref, tout un tralala.
Le crumble est un brave gars, une bonne pâte en
quelque sorte, qui s’accommode du beurre et de la farine qui restent, sans eau,
et qui prend ce qu’on lui propose comme garniture. On peut même le traiter en
j’y-fourre-tout., il assure.
- De la
pâte, avec un peu plus de farine que de beurre (par exemple 150 pour 100).
- Du
sucre
- Des
fruits
- Et
cætera
Patiemment, avec le bout des doigts, on amalgame la
farine, le beurre et le sucre, jusqu’à obtenir une sorte de semoule.
On beurre un moule assez profond, rond, ovale,
carré, trapèzoïdal peu importe, où l’on dépose les fruits qu’on a sous la
main : des pommes, des poires, des scoubidous... Et puis tiens, des
cerneaux de noix. Des raisins secs. Des copeaux de chocolat. Un fond de compote
d’abricots. Dix gouttes de rhum...
On jette la semoule par là-dessus, et au
four pour trois-quarts d’heure à 220 !