Aioli à la morue (ou autre poisson)

Ben, vous savez éplucher des carottes, des poireaux, des navets (les « boules d’or » sont les meilleurs), des patates (entières, qui ne se « dépichent » pas, si vous en trouvez), c’est déjà une chose. Vous savez faire cuire des œufs durs. Vous savez où acheter des haricots verts surgelés extra fins...

Pour ce qui est du poisson, j’ai longtemps acheté de la morue salée, mais ma grand-mère n’est plus là pour la saler et celle qu’on trouve couramment dans le commerce (la morue) devient caoutchouteuse, ce qui n’est pas convenable pour une morue. Finalement, je trouve que les filets de cabillaud Picard (encore lui) font très bien l’affaire. Hyper frais puisque surgelés sur le bateau, bien fermes et prêts en dix minutes. Il suffit de les plonger dans l’eau bouillante avec toutes les herbes qui vous tombent sous la main.

Reste l’aioli au sens restreint du terme, c’est à dire une mayo où la moutarde est remplacée par de l’ail pressé. Ne lésinez pas sur les gousses (sauf si vous allaitez). Une bonne gousse pour un repas en duo. 4 à 5 pour un atelier d’écriture. Un aioli bien ferme demande un démarrage moderato, au goutte à goutte (d’huile d’olive). Une fois que la tournure est prise, allez-y franco, et faites-en un peu trop.
Un détail : salez-poivrez au départ. C’est comme la mayonnaise, en fin de course, ça peut tourner de l’œil. Et c’est vexant.


Si vous disposez le tout sur un grand plat blanc, vos convives prendront une photo.